Le 115 du Bas-Rhin est un dispositif essentiel de la Veille sociale. C’est un numéro de téléphone gratuit, accessible 24h/24. Le 115 est à destination des personnes sans-abri et des professionnels et bénévoles qui les accompagnent. Le SIAO 67 est en charge de la gestion du 115 du Bas-Rhin depuis 2017. Une équipe de 9 salariés se relaye pour assurer la continuité du service.
Les missions du 115 du Bas-Rhin :
Les missions du 115 sont clairement énoncées dans la circulaire DAS (Direction de l’Action Sociale) du 30 mai 1997, circulaire instaurant le numéro unique du 115 et qui précisant les missions du service gratuit et accessible quels que soient le moment et le lieu où l’on se trouve.
Ce numéro d’accueil d’urgence peut aider à trouver des réponses rapides et concrètes : dormir au chaud, se vêtir, manger, être soigné, accueilli, écouté…sont autant de demandes vitales qui nécessitent des réponses immédiates. Ce dispositif permet après une évaluation primaire des besoins de l’appelant, de l’informer et de l’orienter vers les structures les plus adaptées.
Le 115 constitue bien souvent, au-delà de l’urgence, la première étape du parcours d’insertion.
L’écoutant est à même d’entendre toute forme de demande avec possibilité d’informer et d’orienter.
Le lien avec les usagers du 115
Les personnes (qu’elles soient isolées, en couple ou groupes) peuvent appeler le 115 lorsqu’elles sont en demande d’hébergement ou en demande d’informations.
Dès lors et immédiatement, le 115 :
- Oriente vers des places disponibles en hébergement d’urgence ou en hôtel.
- Donne des informations (lieux de distribution alimentaire, bagagerie, lieux où prendre une douche, laver ses vêtements, horaires de passage des maraudes,…)
- Oriente vers un accueil de jour (information sur le lieu, les horaires d’ouvertures, les prestations)
Les personnes peuvent aussi être « signalées » par des partenaires via un mail ou un appel sur une ligne dédiée.
Plus spécifiquement concernant les familles :
- Le 115 recueille les demandes mais ne peut orienter à défaut de places dédiées aux familles via le 115.
- Chaque situation préoccupante fait l’objet d’un signalement aux référents du pôle qui analyseront les situations.
- Les situations les plus vulnérables seront signalées à la maraude par les référents ou le 115 pour le cas échéant proposer une solution de mise à l’abri ou d’orientation vers un dispositif adapté aux besoins de la famille.
Le lien avec les partenaires :
Les hébergements d’urgence :
Lien téléphonique et par mail concernant les orientations, les disponibilités de places, les problèmes éventuels rencontrés.
Les accueils de jours
Lien téléphonique et par mail concernant les signalements, les prestations.
Les maraudes
Lien téléphonique et par mail concernant les signalements du 115 vers les maraudes, les demandes d’hébergements des maraudes pour les personnes rencontrées.
Les maraudes sont également en lien avec le 115 afin de leur apporter un éclairage sur le parcours du jour, les prestations.
La maraude du SIAO fait un point quotidien avec le 115 sur les situations signalées du jour afin de préparer le parcours et d’anticiper le cas échéant certaines mises à l’abri.
Les autres partenaires (travailleurs sociaux de secteurs, d’associations, de structures hospitalières et de soin)
Lien téléphonique et par mail concernant les signalements.
Les données recueillies par le 115
Sont considérées comme données recueillies par le 115: les appels du public ou des partenaires, les fiches de liaisons, les mails de signalements.
Ces données sont enregistrées en temps réel dans l’application SI SIAO 115 (nouvelle personne/famille ; type de demande ; orientations vers une structure ou un hôtel et durée de l’orientation)
Elles permettent d’extraire des statistiques quotidiennes étudiées par l’équipe du SIAO qui les analyse et les partage avec les financeurs et les partenaires au besoin.
Cette activité ne rend compte que d’une partie des demandes d’hébergement et de prestations car tous les appels ne sont pas décrochés mais aussi car toutes les personnes en demande d’hébergement ne font pas forcément recours au 115. D’où la nécessité d’un travail en partenariat avec tous les acteurs de la Veille Sociale afin de prendre en considération au plus juste le besoin réel.